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Zoomer Dézoomer Imprimer Facebook Twitter Envoyer à un amiHistorique et projet artistique
Le projet artistique et culturel
Le Théâtre Antoine Vitez est un lieu de recherche, de fabrique et de diffusion qui se range au côté des artistes pour défendre la liberté de création, promouvoir les écritures émergentes et le pluralisme. C’est un service public au bénéfice de l’ensemble de la population, engagé dans une politique de démocratisation culturelle.
Le Théâtre est un lieu de résistance de la chanson d’expression française. En complément de cette identité forte, le Théâtre fait place aux arts circassiens, à la danse, à la marionnette. La programmation pour l’enfance offre un panorama de tous les arts de la scène, afin d’accompagner tous les enfants d’Ivry sur Les Chemins du Théâtre, avec l’école ou en famille.
Chaque année, le Théâtre accueille un grand nombre d’équipes artistiques pour des temps de recherche-création articulés avec des actions sur le territoire, dans les écoles et dans les quartiers. Le Théâtre est particulièrement attentif aux projets qui permettent aux artistes de passer un cap en termes de diffusion et de rayonnement.
Le Conservatoire municipal de musique et de danse est un partenaire essentiel de l’établissement, qui travaille en étroite collaboration avec l’ensemble des structures culturelles de la commune.
Héritage
Le Théâtre Antoine Vitez - scène d'Ivry est un établissement public municipal dirigé par Christophe Adriani depuis octobre 2013. Il succède à Leïla Cukierman, qui a porté le projet depuis son origine.
En 1980, lorsque Antoine Vitez inaugure l’équipement qui porte aujourd’hui son nom, voilà presque dix ans qu’il fait « théâtre de tout » et partout dans cette ville ouvrière de la proche périphérie parisienne. Le maire Jacques Laloë, encouragé dit-on par Louis Aragon en personne, a décidé d’engager des travaux d’aménagement d’une ancienne grange et en a confié la tâche aux architectes Fabre et Perrotet (à qui l’on doit les réhabilitations des théâtres de la Ville de Paris, de Chaillot, de la Commune d’Aubervilliers). Vitez le conçoit comme un « abri » pour ses créations plus qu’un « édifice ». Lorsqu’un an plus tard Antoine Vitez est appelé à diriger Chaillot, il transmet sa compagnie, le Théâtre des Quartiers d’Ivry, à Philippe Adrien, à qui succède en 1985 Catherine Dasté. Le duo Elisabeth Chailloux/Adel Hakim prend les rênes en 1992. Désormais Centre Dramatique National, le TQI a déménagé à la Manufacture des œillets. Il est dirigé par Nacer Djemaï.
La programmation municipale s’est peu à peu développée en complément des propositions de la structure dramatique pour prendre finalement toute l’ampleur d’un théâtre de Ville autonome.
En 1989, la chanson de création est un axe majeur du projet de Leïla Cukierman. Au tournant des années quatre-vingt-dix, le Théâtre d’Ivry- Antoine Vitez s’impose comme un des équipements dédiés aux arts de la scène qui comptent en Île-de-France.
En 2007, l’équipement devient un « Etablissement public », conventionné par la Ville, le Département, la Région et l’Etat. Son équipe se professionnalise et ses missions se développent. Dès lors plus que jamais, la diffusion de spectacles s’articule avec un engagement important en faveur de la création. Les Résidences chanson en particulier permettent à des artistes émergents de faire leurs premiers pas (La chanteuse Juliette sera de ceux-là). Les enfants d’Ivry suivent les Chemins du Théâtre (tous les ivryens de 3 à 10 ans viennent gratuitement au moins une fois l’an au Théâtre).
En janvier 2017, le Théâtre des Quartiers d’Ivry s’installant à la Manufacture des œillets, le Théâtre municipal a pu donner plus d’ampleur à son projet.
Cette dynamique est aujourd’hui fragilisée par un double désengagement de l’Etat : en imposant une politique d’austérité aux communes, les privant d’une grande part de sa dotation globale, il précarise l’ensemble des politiques sociales et culturelles. Et bien que la Ville d’Ivry ait choisi de ne pas baisser la subvention du Théâtre Antoine Vitez, le ministère a décidé en 2015 de ne pas reconduire son soutien au titre du conventionnement « chanson ».