DÉBRIS

Entourés du fatras d’une ancienne chambre d’enfants, une soeur et un frère jouent et rejouent des scènes de leur vie passée, en mêlant vrai et faux, humour noir et jeu de rôles. C’est effrayant comme un film gore, le dégoût voisinant avec la drôlerie de l’excès. Si le cauchemar est trop gros pour être vrai, il nous laisse deviner une enfance traumatique qu’on ne connaîtra pas. On aura juste compris qu’il faut tuer le père.

L’auteur anglais Dennis Kelly fait partie de cette génération qui a choisi la rupture avec le style réaliste pour aborder par la métaphore la violence sociale qui ronge les individus.

La représentation est l’occasion d’une performance jubilatoire pour les interprètes : on retrouve l’excellente Viktoria Kozlova (qui a joué Kohlhaas en juillet et en novembre) donnant la réplique au metteur en scène Julien Kosellek.

une création de Julien Kosellek et Viktoria Kozlova traduit de l’anglais par Philippe Le Moine et Pauline Sales collaboration artistique Sophie Mourousi musique Ayana Fuentes Uno travail photographique Paola Valentin régie Anton Langhoff chargé de production Gaspard Vandromme